Le village & ses hameaux

HISTOIRE

De gueule (rouge) aux deux croisettes d’argent (blanc) l’une sur l’autre Saint Etienne de Tinée, nommé “sancti stephani tinaensis” par les chrétiens, puis nommé “sancto-stefano” par les italiens. Appartenant aux États de Savoie puis au Royaume de Piémont -Sardaigne (comme l’ensemble du Comté de Nice) avant son rattachement à la France en 1860. Les personnes vivaient repliées sur elles-mêmes en raison des accès difficiles aux vallées voisines et au littoral. Situé à la frontière Italienne au nord du Département, la commune de Saint Étienne de Tinée s’étend aujourd’hui sur 17 381 hectares à 1140 mètres d’altitude. Elle est attestée à l’époque romaine sous le nom de Deliaensula (Diane entourée des eaux) est mentionnée dès 1066 comme Castrum Sancti Stephani Tiniensis.

En 1388, Saint Etienne de Tinée passe sous le régime savoyard. La région qui devient Comté de Nice en 1526 comprend les quatre circonscriptions de l’ancien Comté de Provence : les vigueries de Nice, Puget-Théniers, Sospel et la baillie de Barcelonnette, Saint Etienne de Tinée était inclus dans le viguerie de Puget-Théniers. Sa situation reculée l’épargne des invasions sarrasines, musulmanes, du voisinage de Gênes et de la pression fiscale exercée par les Comtes de Provence.
De 1815 à 1860 “la restauration sarde” n’apporte pas d’améliorations pour cette commune trop reculée. Ce repli économique engendre un sentiment pro-français qui aboutit au rattachement du Comté de Nice à la France le 14 juin 1860.
De 1860 à nos jours la Commune se tire peu à peu de son isolement grâce à l’amélioration des voies de communication (routes et chemin de fer) qui permet de réduire de façon plus que significative la durée des parcours.
Depuis 1900, le village s’est développé grâce aux élargissements des routes et à l’apparition des automobiles, mais c’est en 1929, qu’un incendie détruit une partie du village, reconstruit dans les années 30 avec l’aide de toutes les communes de France et le dynamisme du Maire de l’époque, M. ROVERY, le village de Saint Étienne de Tinée renaît. En honneur, l’une des principales rues du village se nomme “Rue des Communes de France”.
Aussi, le développement des sports de montagne, le ski en particulier et l’amélioration du réseau routier (particulièrement la route de la Bonette) ont enfin donné à la Commune un essor économique et social si longtemps attendu.
Roya

À 1 500 m d’altitude, accessible aujourd’hui grâce à une route longue de 6,5 km, Roya était un important hameau au pied des cols de Crous et de Pal dont les approches étaient ponctuées de chapelles : Saint-Roch (à l’entrée du hameau), Saint-Michel à Russuenigos, Saint-Sébastien à Blainon. En 1864, 330 habitants y vivaient. Les fermes-granges du hameau sont dispersées autour de l’église paroissiale. Leur architecture à colombages et à toitures de bardeaux était caractéristique du mode de construction utilisé en haute montagne. Plusieurs oratoires jalonnent les chemins alentour dont celui de Saint-Joseph restauré par des bénévoles en 2011. L’année suivante, la chapelle Saint-Sébastien a vu son clocher reconstruit grâce à l’initiative du comité des fêtes du hameau. L’ancienne école, qui date de 1910, a été transformée en gîte communal. Roya demeure, grâce à ses éleveurs, un haut-lieu de l’élevage ovin.  

La Rougelle

Douans
Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, 1742, hameau de Douans
À 1 300 m d’altitude, le hameau de Douans domine la Tinée sur sa rive gauche. Son existence est mentionnée dès 1061. Tout autour, des granges disséminées jusqu’à 2 000 m d’altitude. Elles étaient destinées à héberger le bétail et à conserver le foin utilisé pour nourrir celui-ci les longs mois d’hiver. Leur couverture en chaume de seigle ou en bardeaux a souvent fait place à des tôles ondulées. Comme partout ailleurs à Saint-Étienne-de-Tinée, la chapelle est remarquablement entretenue par son recteur. C’est un bijou d’architecture montagnarde au plan simple, voûté en arêtes. Le retable de l’autel enserre une toile ayant pour thème une descente de croix. Le bois est partout présent, pour le plancher, la couverture en bardeaux, le clocheton… La date de 1742 est portée sur la façade.
Le Bourguet

Église Notre-Dame-des-Grâces, hameau du Bourguet, 1891

L’église se trouve aujourd’hui au centre d’un hameau d’une douzaine de maisons. Son histoire commence sous le Second Empire. En 1864, le gouvernement impérial autorisa Scipion Ferreri, natif du lieu et vicaire d’Aiglun, à construire une église en remplacement d’une chapelle trop petite pour abriter les 200 âmes du hameau. Ferreri quitta Aiglun pour se faire nommer au Bourguet et entreprit la construction d’un nouveau lieu de culte. Une loterie lui permit de réunir 10 000 francs pour commencer les travaux et réaliser la structure du bâtiment mais en 1869, lourdement endetté, il se tourna vers l’État pour obtenir les 6 000 francs nécessaires à son achèvement. En 1891, l’édifice était enfin terminé et il fut béni en 1894. Un clocher lui fut ajouté entre 1924 et 1926, surélevé ensuite en 1934 pour permettre de mieux entendre les cloches.

La Blache

Auron

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